Et quand le mouvement fait flop...

Il arrive que les résultats du mouvement ne soient pas à la hauteur de nos espérances, surtout en début de carrière. Alors je me suis dit qu'un article exclusivement réservé à ce sujet pourrait en aider certains.

Petit conseil personnel

Quoi qu'il arrive, essayez de relativiser. Oui, je sais, cela peut être très difficile, vraiment. En fonction de votre situation personnelle et du poste que l'on vous attribue (surtout les premières années), la perspective de l'année à passer peut prendre des allures de catastrophe.

Avoir un poste très loin de chez soi peut présager une année difficile moralement, physiquement, financièrement et bien d'autres choses encore, c'est certain. Pareil pour un poste qui ne nous convient pas du tout (pour différentes raisons). Alors, prenez le temps de pleurer, de crier, de vous indignez, tout ce qui peut vous faire du bien sur le coup (et même plus tard), mais je ne peux que vous conseiller de re-la-ti-vi-ser. Ce que je veux dire c'est que vous pouvez dépenser toute l'énergie que vous voudrez, la situation ne changera pas avant la fin de l'année (au moins). C'est ainsi, que nous soyons d'accord ou non.

Quand vous avez compris ça, c'est simple : soit vous dépensez votre énergie à vous lamenter et vous passerez une année vraiment terrible ; soit vous acceptez la situation et vous faites tout ce que vous pouvez pour la rendre la plus agréable possible (je ne vous dis pas que ce sera la plus belle année de votre carrière pour autant, nous sommes d'accords).

Certaines de mes amies se sont retrouvées si loin de chez elles qu'elles ont dû prendre un double loyer. Elles sont toutes en couple, avec des projets de maison en cours. Je n'ai pas besoin d'en dire beaucoup plus pour que vous compreniez que la situation leur a paru impossible au début. Elles ont pleuré - beaucoup -, gueulé - pas mal -, mais je peux dire qu'elles ont fait tout ce qu'elles ont pu pour que cette année ne soit pas un calvaire de bout en bout. Je ne vous dis pas qu'elles ont passé une bonne année, mais je pense qu'elles auraient pu la vivre beaucoup plus difficilement si elles n'avaient pas "fait avec cette situation". Je pense pouvoir dire qu'elles ont réussi à relativiser autant que possible. Et à les entendre, je peux dire qu'elles ont eu des moments de plaisir à exercer leur métier, celui qu'elles ont profondément choisi. Et c'est déjà bien, non ?

Alors non, elles ne diront jamais qu'elles ont passé une bonne année, mais elles pourront sans aucun doute dire qu'elles ont passé de bons moments durant cette année, malgré tout. Voici quelques conseils qu'elles peuvent vous donner.

Conseils pour vivre une année avec un poste loin de chez soi

-Faire une collocation si possible. C'est appréciable de rentrer le soir et de pouvoir retrouver du monde plutôt que de ruminer tout seul son malheur. Cela leur permet de se défouler mais aussi de partager de bons moments en semaine. C'est un atout certain pour aider au niveau moral.

-Se créer du lien social sur place si vous êtes partis la semaine. Aussi bien avec vos collègues, si vous tombez sur une équipe sympa, qu'à l'extérieur. S'inscrire à une activité sur place peut beaucoup aider. Une d'entre elle fait du sport deux fois par semaine sur place et ça lui permet de voir du monde et de se faire du bien au corps et au mental. Si vous n'êtes pas branchés sport je suis sûre que vous trouverez autre chose sans problème.

-Ne pas oublier que vous aimez votre métier. Être en début de carrière n'est pas toujours facile, beaucoup de travail, de l'assurance à acquérir, etc. Mais cela ne vous empêche pas d'aimer votre travail. C'est d'autant plus important si vous vous retrouvez dans cette situation d'éloignement. Au moins, lors de vos journées, vous passerez de bons moments et ce sera toujours ça de pris !

-Trouver le juste équilibre dans la gestion de la situation. Je vous parlais de relativiser juste au-dessus. Oui, je pense que c'est important pour ne pas pleurer tous les soirs par exemple. Néanmoins, vous aurez des moments dans l'année qui seront plus durs que d'autres. Et bien, ne vous interdisez pas de pleurer, parce que ça fait du bien aussi. Si vous avez besoin de pousser une gueulante, faites-le ! Vous êtes humains après tout. Prenez juste garde à ne pas être trop souvent focus sur votre malheur, sous peine de ne plus réussir à apprécier les bons moments, ceux qui vous permettent de tenir.

-Sachez couper du travail. Mes amies, ne se trouvant pas chez elles la semaine, ont pris le rythme de beaucoup travailler les soirs de semaines et ne pas (ou quasiment pas) travailler le WE quand elles rentrent chez elles. Ce n'est pas forcément facile en début de carrière, mais je suis certaine que c'est l'un des secrets qui les fait tenir. Lorsqu'elles rentrent elles retrouvent non seulement leurs proches, mais également tous les projets et habitudes qui leurs permettent de repartir avec un peu d'énergie pour le début de semaine.

-Dernier conseil qu'elles donneraient, et pas des moindre : savoir dire stop ! Si, en fin d'année par exemple, la fatigue physique et/ou mentale se fait trop sentir, que vraiment vous n'y arrivez plus, n'hésitez pas à en parler à votre médecin pour pouvoir vous arrêter un peu histoire de vous remettre sur pieds ! Il n'y a absolument aucune honte à faire attention à sa santé ! Oui, vous adorez votre métier et vous avez le sérieux nécessaire pour le faire correctement, mais cela ne doit pas vous user la santé pour autant. D'autant qu'une trop grande fatigue ne sera bénéfique ni à vous, ni aux élèves, ni aux collègues.

Pour finir, je vais donner un conseil à ceux qui feront le choix de faire la route tous les jours (quand cela reste encore jouable) : organisez-vous ! Personnellement c'est ce qui m'a sauvé je pense (pour le temps que j'ai eu à le faire, puisqu'avec ma grossesse je n'ai pas fait l'année complète loin de là) ! Mais vraiment, trouver un rythme qui permette d'intégrer les temps de travail à la maison, les temps de route et les temps d'activités perso m'a été essentiel !

Merci à mes amies pour leurs témoignages qui m'ont aidés à rédiger cet article. Merci à vous de m'avoir lu.

Petite plume