Le sommeil
Voilà un sujet particulièrement sensible pour les parents ! Mais bizarrement, pas que pour eux. Il semblerait en effet que ce soit LE sujet qui préoccupe l'entourage - proche et moins proche - des jeunes parents. J'avais donc envie de revenir dessus dans un article.
"Alors, il fait ses nuits ?". Quel parent n'a pas entendu cette question ? Et parfois même dès le premier mois de vie du bébé ! Lorsque j'entends cette question, j'ai très envie de répondre "Et toi, tu fais toutes tes nuits ?", parce que, honnêtement, combien sommes-nous à dormir (s'endormir) parfaitement bien à chaque fois ? Peu, très peu. Alors pourquoi vouloir à tout prix que bébé "fasse ses nuits" au bout de 2 semaines de vie ? C'est ignorer que le sommeil est quelque chose de bien délicat et surtout que ça s'apprend ! Bébé a passé 9 mois dans le ventre de sa mère, nourrit, bien au chaud, dans le noir, sans toutes ces sensations du monde qui l'entoure maintenant. Il a besoin d'être rassuré et en fin de journée il y a souvent une décharge de tout ce qu'il a vécu. Ensuite, les premiers mois, premières années de vie, bébé subit de multiples évolutions : poussées dentaires, poussées de croissance, maladies, différents apprentissages ; qui perturbent son sommeil. Un bébé peut faire ses nuits à 6 mois et ne plus les faire pendant 2 mois vers l'âge d'un an par exemple.
Ce que je veux dire, c'est que pour moi «faire ses nuits», ne veut pas dire grand chose au final. Il m'arrive encore d'avoir du mal à trouver le sommeil ou de me réveiller en pleine nuit et avoir du mal à me rendormir, alors que j'ai 25 ans. C'est entre autre pour cela que j'aime la phrase réponse «oui, il fait les siennes», à la question «est-ce qu'il fait ses nuits». Ça résume tout à fait ma façon de voir les choses.
Ensuite, ce que j'entends aussi dans cette question, c'est la préoccupation de la personne qui la pose vis à vis de la forme physique des parents. Parce qu'au final, pourquoi est-ce que l'on souhaite que bébé fasse ses nuits ? Pour que nous les fassions aussi et que nous soyons moins fatigués. Il est vrai que le sommeil est très important, il joue par exemple sur notre patience, qualité très importante en étant parents. Mais, si c'est cela la préoccupation de la personne, pourquoi ne pas le demander plus directement ? Maintenant que je suis maman, j'essaie au maximum de faire attention aux questions que je pose aux parents. Plutôt que de m'inquiéter de leurs nuits, je vais plutôt demander s'ils arrivent à faire ce qu'ils aiment beaucoup, à trouver du temps pour eux, à sortir, etc. Ainsi, je pose une question en lien avec mes préoccupations envers eux.
J'ai en projet d'écrire un article sur notre expérience du sommeil pendant la première année de Louise. Il faudra donc attendre cet été pour cela.
Je serais intéressée par votre avis sur la question, parents ou non, alors n'hésitez pas !
Merci de me lire,
Petite plume